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Auteur : Yvonne LERAY – Loïc COLLET
Titre : Sopromer vivra
Éditeur : Association culturelle vivre et écrire, 1996
Edition originale
Dim. 13,5 x 21,5
202 pages
C’était le 11 Février 1977 à l’usine SOPROMER de Lorient, une usine de transformation du poisson. Devant la centaine de travailleurs de l’entreprise, le directeur dit : « Le personnel que j’ai trouvé à Lorient est un personnel « en or ». Et nous y disposons d’un outil unique, avec le froid, les quais portuaires, les quais SNCF, des locaux splendides. C’est affligeant ».
« Qu’est-ce qui est affligeant ? Qu’il y ait un personnel en or ? » Non, bien sûr ! Que l’usine soit « plendide », comme le répètent les salariés qui y travaillent, les Pouvoirs Publics et même l’ensemble des armateurs ? Non plus !
Ce qui est affligeant, c’est que le Tribunal de Commerce de Rennes vient de décider la liquidation de l’entreprise !
Est-ce possible ?
Est-ce tolérable ?
Les travailleurs de SOPROMER, en tout cas, ne l’acceptent pas. Alors ils se mettent à occuper leur usine, jour et nuit.
596 jours à résister à la fatigue, au découragement, à l’indifférence qui les cerne.
596 jours d’imagination, de créativité, d’empoignade avec l’opinion publique et les « décideurs ».
596 jours de fraternité, de fierté, d’espoir pour toutes les victimes de la « crise ».
Jusqu’à la ré-ouverture de l’usine, avec ceux et celles « qui ont tenu ».