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Auteur : Henri QUEFFÉLEC
Titre : Un homme d’Ouessant
Éditeur : Presses de la Cité, 1964, Collection Romans
Couverture rigide avec jaquette d’origine
Dim. 13,5 x 20,5
218 pages
L’île d’Ouessant tout au bout de la Bretagne, dans son isolement misérable et grandiose, quelques années avant la Révolution française. La guerre d’Indépendance américaine vient de se terminer. Beaucoup d’Ouessantins qui servaient sur les bateaux du roi n’en sont pas revenus.
La veuve de l’un d’entre eux, Françoise Méar, s’est mis en tête de se faire épouser par un célibataire d’humeur farouche, Laurent Brenterch, pour lequel elle éprouve une passion sauvage.
L’homme résiste longtemps, bien que dans sa fierté îlienne il ne puisse désapprouver cet amour, mais il finira par céder, après une terrible nuit de tempête où il a flairé un naufrage dans les eaux de l’île et où il conduit au pillage des épaves l’armée de tous ces pauvres gens.
Achevé d’écrire en 1952 et publié, pour la première fois en 1953, Un Homme d’Ouessant, est le second des quelque neuf romans que le célèbre écrivain Henri Queffélec, né à Brest (1910-1992), consacre aux îles bretonnes.
Qui veut comprendre les îles bretonnes aujourd’hui ne peut faire l’impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires sous l’Ancien Régime et la Révolution nous sont offerts par ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » que fut Henri Queffélec.
Le personnage central du roman est un homme, Laurent Brenterch, connu sous le surnom de « Miserere », c’est un « Américain », qualificatif sous lequel on désigne les matelots vétérans de la guerre d’indépendance américaine (nous sommes en 1783). Riche de l’expérience de ses voyages, il va notamment chercher à améliorer les rendements des maigres cultures ouessantines […] Miserere incarne dans sa personne toute la complexité des relations entre les îles de l’Armor et le continent, puisque les communautés insulaires acceptent les ressources fournies par la grande terre tout en rejetant un quelconque lien de sujétion. […] Avec la minutie dont il est coutumier, Queffélec dépeint de façon réaliste cette société ouessantine des dernières années de l’Ancienne Monarchie — (extrait de l’avant-propos d’Eric Auphan, président de l’Association des Amis d’Henri Queffélec).
Un homme d’Ouessant s’inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle.