Houat, Berceau de mon enfance
Petite île de HOUAT, berceau de mon enfance
Jardin du Paradis, paysage de rêve
Mes premières années, dont j’ai la souvenance
Toujours je chanterai la beauté de tes grèves
Treac’h ar Goured, Ar Salus… comme ceinture d’or
Enlaçant tes rochers, de beau granit rose
Lys, oeillet des dunes et mille fleurs encor
Rivages parfumés, nature fraîche éclose !…
Sur la mer océane, Dieu, que tu es sereine
Dans ce bleu de l’azur, étalée sur les flots
Elégante et tranquille et telle une sirène
Tu ouvres grand les bras, à tous les matelots
Et le bon Saint Gildas, voguant depuis l’Irlande
Sut trouver le vrai cap, sur tes cotes et ta lande
Dans ce Havre de paix, propre au recueillement
Ce moine sage et pieux méditait longuement
Oh ! le coquet village, aux ruelles fleuries
A l’abri des grands vents et des intempéries
Va et vient incessants de tes marins pêcheurs
Entre tous ces bateaux, aux pimpantes couleurs
Durant bien des années, j’ai dû quitter tes rives
Laissant là les amis et ma chère maison
Mais pour toi ô mon fils, pas la moindre dérive
Que j’aime à te revoir, pointer à l’horizon
© Louis Le Scouharnec 1996 reproduction interdite, pour tous les textes, pour tous les pays.
Belle Isle en Mer – Heurts et malheurs
O Belle Inaula, au sein de l’Atlantique
Aux confins du Ponant, perle de l’Armorique
Solitude et lointaine, en ligne d’horizon
On tombe sous ton charme, quelle que soit la saison
Que de péripéties en vingt siècles d’histoire
Et tous ces jolis noms, chantant en notre mémoire
Bangor et Locmaria, Le Palais et Sauzon
Où ont marché pour LUI, César et ses légions
Bientôt voici venir, pieux et saints personnages
Sur de frêles esquifs, abordant tes rivages
Fondant un monastère, sous le bleu firmament
Solitude idéale, à tout recueillement
Guédel, la toute belle, si souvent convoitée
Et pendant douze siècles, par moines habitée
A la rivalité, indifférente en somme
Toute privilégiée, n’obéissant qu’à Rome
Belle Isle, terre d’accueil et seconde patrie
A tous nos chers cousins de lointaine Accadie
Chassés de leur terroir, injuste châtiment
Innocentes victimes du Grand Dérangement
Dieu ! que tu as souffert, d’éternels conflits
Laissant désolation et les coeurs tout meurtris
L’Anglais, le Hollandais, et puis dernière guerre
Ces temps de dure épreuve, au souvenir amer
Mais qui pourra louer les actions généreuses
De ces âmes d’élite, qui furent si nombreuses
A consacrer leur temps, prodiguant tous les soins
Aux malades et blessés, dans l’extrème besoin
Soeurs de Vincent de Paul et Soeur de la Sagesse
Directeurs et Docteurs, expression de tendresse
Personnel infirmier, aides tout dévoués
Visages bienveillants, souffrances atténuées
Belle Isle de l’être aimé, vision spirituelle
Cultivée, si choyée, pour la joie éternelle
Tu es ce coin charmant, respirant la bonté
Et de tous tes enfants, refuge bien aimé
© Louis Le Scouharnec 1998 reproduction interdite, pour tous les textes, pour tous les pays.